Grouper – Dragging a Dead Deer Up a Hill (shoegaze folk drone 2008)
un disque à écouter allonger en foret, c'est juste magique...
Après plusieurs disques inégaux parus sur Free Porcupine Society ou Root Strata, Grouper trouve en Type (qui avait déjà sorti un de ses LP l’an passé) une terre d’accueil parfaitement idoine pour le space-folk de l’États-unienne. En effet, on sait que le label anglais s’attache de plus en plus à ce type de musique, à la fois sombre et tortueux mais aussi parcouru de véritables moments de grâce.
Dragging a Dead Deer up a Hill installe dès son titre cette ambiance inquiétante, un peu spectrale, tout en conservant un fort pouvoir de séduction par la grâce de la voix de Liz Harris. Posé avec juste ce qu’il faut de réverbération, son timbre se marie ainsi sans peine à une guitare acoustique sobrement grattée, tandis que quelques nappes plus opaques et vocalises hululantes interviennent à l’arrière-plan, dans un climat entièrement arythmique (Heavy Water I’d Rather Be Sleeping, Fishing Bird (Empty Jutted In The Evening Breeze), Tidal Wave). Pour autant, l’ensemble ne vire jamais à la ballade mortifère ou à la complaisance macabre, puisqu’il demeure toujours un rayon de lumière, comme une lueur d’espoir (Invisible et son chant moins voilé, le son plus clair de la guitare d’A Cover Over et de We’ve all Time to Sleep).
La densité homogène d’un album, dont la plupart des morceaux s’enchaînent sans qu’on n’y prenne garde, permet à Liz Harris de développer, sur ces quarante-cinq minutes, un univers dans lequel, assez étrangement compte tenu de sa noirceur apparente, on prend plaisir à se perdre. Bercé par une voix agissant tel un mantra (paroles difficiles à identifier, aucune mélodies vocales ou presque), l’auditeur ne peut alors que se laisser aller, envoûté par cette musique aux contours quasi-féériques.
par ici : http://www.mediafire.com/download.php?betnnabilz6
mardi 17 novembre 2009
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